Le Japon est renommé pour ses innovations technologiques modernes, mais aussi pour sa capacité à s’approprier et perfectionner des techniques étrangères. Les Japonais eux-mêmes semblent assumer cette réputation, signe qu’elle est largement ancrée dans leur éducation. Les exemples abondent, mais on peut aussi les interpréter comme des élans de curiosité à peine rassasiés par un artisanat d’une immense finesse. L’archipel n’est pas une simple nation importatrice de savoirs. Son passé est complexe, riche, et demeure méconnu.
Cette profondeur s’exprime aujourd’hui encore : la recherche scientifique de pointe, d’une précision chirurgicale, y côtoie l’art de la sobriété et de l’imperfection. Les campagnes paisibles et ancrées dans les traditions bordent les grandes villes rythmées par la fulgurance du progrès. Le passé guerrier et protectionniste laisse place à une culture omniprésente dans le monde.
C’est de cette soif de comprendre ce sujet passionnant qu’est né ce site. L’histoire des sciences et des techniques japonaises ne dépasse encore que rarement les cercles académiques, et mon objectif est de la rendre accessible, dans un espace dédié mêlant rigueur historique et vulgarisation, aux chercheurs et étudiants comme aux curieux et passionnés. Dans cet esprit, le nom Chōchin fait référence aux lanternes japonaises, symboles d’un artisanat raffiné qui éclaire dans l’obscurité. C’est aussi l’ambition de ce projet : mettre en lumière les sciences au pays du Soleil Levant.
Embarquons ensemble dans ce voyage à travers les siècles, à la découverte d’une civilisation à la croisée des cultures, qui a su concilier les savoirs de tous horizons au regard de ses traditions, de son inventivité et de sa soif de connaissances.
— Nathan Florent
Fondateur de Chōchin
Journaliste indépendant, passionné par l’histoire des sciences et des techniques japonaises
CHŌCHIN 